« Potager », ça rime avec « Rayonner »! partie 3

Partie 3 : Le compagnonnage c’est brillant!

Toujours en lien avec ma passion pour les jardins thérapeutiques, je continue de vous parler de potagers. Ben oui, le potager a tout ce qu’il faut pour m’accompagner dans ma mission d ‘entreprise : connecter les gens à la nature! C’est encore plus vrai quand il s’agit de fruits et légumes! Nous sommes, toutes générations confondues, des estomacs sur deux pattes ! Notre santé, physique, mentale et même spirituelle passe beaucoup par là, depuis toujours et même avant (haha) ! Ce que nous choisissons, chérissons et dégustons est inévitablement transmis à nos enfants… Alors quoi de plus naturel que de pouvoir se nourrir, même un tout petit peu, sur le terrain que nous avons choisi pour y vivre !

Il s’agit donc du dernier article d’une série de trois ayant pour thématique le potager:

La partie 1 relate les 4 piliers d’un potager rayonnant :

http://stephaniedesmeules.com/potager-rime-rayonner-4-pilliers-dun-potager-rayonnant/

La partie 2 décortique les théories qui éclairent :

http://stephaniedesmeules.com/potager-ca-rime-rayonner-partie-2-theories-eclairent/

Et la partie 3, vous être sur le point de la découvrir! Ben, oui, Le compagnonnage, c’est une autre belle découverte des jardiniers amateurs et professionnels!

Cet article a aussi fait l’objet d’une chronique paysages à la TV de Cogeco à l’émission « On jase avec Pélo ».

Le compagnonnage, ce n’est pas une science, c’est une histoire d’amour!

Amour du jardinier envers ses protégées et entre les plantes entre elles! Le compagnonnage c’est une méthode expérimentée depuis des générations de jardiniers, bien avant l’invention des pesticides, principalement dans la culture potagère.

Dans l’histoire de notre Amérique du Nord, les Amérindiens cultivaient ensemble la courge, le haricot grimpant et le maïs. Ces trois plantes sacrées constituaient la base de la survie physique et spirituelle de leur peuple[1]. Il s’agit aussi d’un magnifique exemple de fertilisation (le haricot est un fixateur d’azote), de support (le maïs devient le tuteur pour le haricot) et de paillage (la courge colonise le sol et empêche la germination des plantes adventices et garde le sol humide).

En Europe, on pratiquait la Joualle depuis le tout début de l’ère historique : il s’agissait de cultiver les vignes au pied des arbres fruitiers (abricotiers, cerisiers, pêchers, pruniers, etc) et d’intercaler d’autres cultures (légumes, blé, fourrage, betteraves, pommes de terre ou tabac) entre les rangées d’arbres. Cela préservait la biodiversité, et permettait de diminuer les efforts du cultivateur… Les méthodes de monoculture du 20e siècle ont fait disparaitre la plupart des joualles mais il en reste apparemment en Espagne et au Portugal! Vous l’aurez deviné; il s’agit plus ou moins de l’ancêtre de la permaculture![2]

    Principes

    Le principe fondamental à retenir est simple : dans le potager comme au hockey (oui celle-là est pour toi Pélo!), il y a des coéquipiers et des adversaires… Il y a donc entre les plantes potagères des affinités plus ou moins prononcées pour certains congénères, qu’ils soient légumes, herbes aromatiques ou fleurs! On ne cultive pas côte à côte des plantes du même genre  car il y aurait alors concurrence pour les même éléments nutritifs et attractions des mêmes pestes!

    Plusieurs facteurs déterminent ces affinités :

    1. Certaines plantes exsudent des produits chimiques (par les racines ou par les parties aériennes) qui suppriment ou repoussent les ravageurs ou les plantes adventices. Par exemple, le seigle en paillis ne nuit pas aux tomates, brocoli et d’autres légumes transplantés mais empêchent les mauvaises herbes!
    2. D’autres plantes attirent les insectes nuisibles : les insectes ne voyant plus qu’eux, ils délaissent vos plantes légumières!
    3. Certaines plantes qui aiment le soleil feront de l’ombre à celles qui la préfèrent, et les protègeront du vent. Par exemple, on plante généralement les tournesols au nord du terrain pour ne pas cacher le soleil aux autres et protéger des vents du même coup!
    4. Des légumineuses apportent de l’azote au sol. En effet, les pois, les haricots et le trèfle ont la capacité de fixer l’azote contenu dans l’air pour leur propre usage mais ils en font également bénéficier leurs voisins par une relation avec les rhizobactéries.
    5. Des plantes forment un support de croissance pour celles qui en ont besoin (ex du maïs et des haricots)

    Plusieurs avantages du compagnonage sont à noter :

    D’abord le compagnonnage optimise la résistance et évite donc l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques. Ensuite, c’est une pratique qui accélèrerait la croissance et augmenterait les récoltes et améliorerait le goût… myhte ou réalité? À votre tour d’essayer!

    Des exemples concrets?

    1. Tomates, basilic et aubergines forment un triangle amoureux bien connu;
    2. L’ail éloigne les doryphores et les insectes en général; à mettre avec les laitues, les épinards, les carottes!
    3. Les cèleris aiment la compagnie des haricots et choux; on peut mettre ces trois-là ensemble!
    4. Les concombres vont très bien avec l’aneth et les oignions;
    5. Les melons aiment les citrouilles et les radis;
    6. Les pommes de terre s’entendent très bien avec les choux et les haricots
    7. Vignes et radis forment un couple heureux!
    8. La ciboulette au pied des arbres fruitiers éloigne les mineuses

    Je vous laisse quelques hyperliens pour vous permettre de vous amuser dans ce merveilleux monde qu’est le compagnonnage !

    http://passionhorticulture.blogspot.ca/2009/06/compagnonnage-au-jardin.html

    http://agriculturemontreal.com/compagnonnage

    http://socialcompare.com/fr/comparison/association-de-legumes-au-jardin-potager-bio

    [1] http://www.chateauramezay.qc.ca/jardin/le-potager/

    [2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Joualle

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